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Un ballet de Pierre Rigal pour Le Ballet de l’Opéra de Paris.
Le « salut », effectué pendant ou à l’issue d’un ballet, se présente pour la danseuse ou le danseur comme une séquence codifiée qui permet de sortir partiellement ou progressivement de la fiction du spectacle. Ce cérémonial dont la chorégraphie s’avère quasi-immuable se positionne comme une transition entre un dedans et un dehors, entre un imaginaire et une réalité, entre un effort et un réconfort. Les émotions, les hommages, les marques de respects, les remerciements trouvent alors l’espace pour circuler mutuellement entre le public et les danseurs.
Le ballet Salut s’appuie donc sur ce geste pour mettre en exergue les sentiments liés à ce rituel. Et ces sentiments sont multiformes, empruntant en miniature à toutes les définitions du mot « salut ». Ainsi la dramaturgie de la pièce tend à mettre en balance les notions de danger, de fuite ou d’angoisse avec celle d’apaisement, de jouissance ou de bonheur. Un spectacle est toujours pour le danseur ou la danseuse une mise à nue que le salut final vient arrêter parfois comme une libération. Dans cette pièce, la mise à nue s’exprime littéralement dans une métamorphose durant laquelle l’archétype du salut classique se déstructure progressivement et se meurt comme à la fin d’un cycle. Mais le salut c’est ensuite peut-être une délivrance, une résurrection, une vie après la mort, une vie sans fin… Ainsi nous pourrons donc nous demander si, après s’être éteinte comme la lumière du soleil, la danse du salut réussira à se réveiller, à se relever et à se placer à nouveau dans la spirale perpétuelle de la danse…
Pierre Rigal
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Texte préparatoire :
Pour le danseur ou la danseuse, le « salut » à l’issu d’un ballet, est une séquence particulière durant laquelle les émotions, les hommages et les respects circulent entre lui ou elle et le public sous la forme d’un cérémonial chorégraphique quasi-immuable. Ce rituel ancestral, pourtant familier, demeure un instant à chaque fois singulier et fort en sentiments. Comme point de départ, le ballet Salut s’appuie sur l’importance de cette séquence et sur la polysémie du mot pour en développer une dramaturgie chorégraphique. L’étude de cette séquence de « salut » peut entrainer la narration et la recherche corporelle d’une part vers les notions de danger, de fuite ou d’angoisse et d’autre part, vers les notions d’apaisement, de jouissance ou de bonheur. De plus, les idées opposées de finitude et d’éternité, proches de la notion de salut, aident à imaginer des cycles ou des sinusoïdes de mouvements collectifs ou individuels. Enfin, une narration sous la forme d’une circonvolution de mouvements « à l’endroit » puis « à l’envers » évoque le cycle d’une existence éternelle. Dans le prolongement de ce cycle, la mise en lumière et la scénographie peuvent évoquer l’idée d’apocalypse visuelle, de révolution (au sens physique du terme), de renaissance visuelle…
Pierre Rigal
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Salut : Définition (source : Wiktionnaire)
Nom commun. Salut/sa.ly / du latin salutem accusatif de salus (« santé, salut »)
1. Conservation ou rétablissement dans un état heureux, dans un état convenable.
Ex : le salut du peuple et de la république.
2. Cessation de danger, recouvrement de la sécurité.
Ex : Il a cherché son salut dans la fuite.
3. (Religion). Fait d’échapper à la damnation, de parvenir à la félicité éternelle.
Ex : Le salut des âmes ; octroi de la vie éternelle après la mort.
4. Action de saluer
Pièce pour le Ballet de l’Opéra de Paris
Pièce pour 16 danseurs
35 minutes
conception Pierre Rigal
musique Joan Cambon
costumes Roy Genty - Adélaïde Le Gras
collaboratrice artistique Mélanie Chartreux
Création le 3 février 2015 à l’Opéra de Paris – Palais Garnier.
Production Opéra de Paris